Quelques chiffres clés pour mieux appréhender certaines perspectives concernant votre future retraite :
- L’âge moyen des Vétérinaires n’est pas inquiétant à ce jour, avec une population relative jeune des actifs (43 ans en moyenne) avec notamment l’apport de praticiens formés en dehors de nos frontières. Attention néanmoins a la compensation nationale entre les différentes caisses qui a pour rôle de combler les finances des autres caisses tributaires d’une population plus âgée ou tout simplement en manque de ressources (phénomène des auto-entrepreneurs)
- L’accroissement inéluctable de l’espérance de vie (on gagnait récemment encore un trimestre d’espérance de vie chaque année) rendra à plus ou moindre brève échéance toujours plus difficile l’équilibre financier entre cotisations des actifs et les pensions des retraités.
- La profession se féminise à grand pas avec une parité vers 2020, avec donc une accentuation de profils de carrière libéraux différents.
- La hausse récente du numérus clausus qui a permis l’accès à 550 places en 2017 au lieu de 436 en 2013, était en baisse depuis plusieurs années.
- Actuellement le rapport actif/retraité est de 10 500 actifs contre 3 300 en droits propres et 1 500 en droit dérivés (réversions)
En deux ans les cotisations du régime de base de toutes les professions libérales ont augmenté de 17% afin d’éviter une cessation de paiement programmée.
Les durées de cotisation pour avoir un taux plein avant l’âge de 67 ans augmentent à chaque réforme (172 trimestres soit 43 ans de cotisations pour les générations nées après 1972 … donc difficile à atteindre lorsque l’on commence vers 26 ou 27 ans !).
Pour le régime complémentaire qui représentent en moyenne respectivement un peu plus des 2/3 de la retraite du Vétérinaire, la gestion reste interne à la CARPV. Les réserves permettent actuellement de faire face aux prochaines échéances avec plus de 4 ans de prestations d’avance.
Pas besoin de boule de cristal pour comprendre que la retraite pour les futurs retraités est un véritable enjeu, et que leur baisse est d’ores et déjà programmée. L’allongement de l’espérance de vie (à 65 ans elle est de plus de 21 ans pour une femme) scelle certainement définitivement ce constat. Les cotisations ne pourront pas grimpées jusqu’au ciel.
Seules deux autres solutions sont envisageables :
- Allonger la durée d’activité (mais là aussi il y aura rapidement des limites, elle est déjà de 43 ans pour les Vétérinaires nés après 1972… alors que la durée d’exercice moyen est actuellement de 34 ans sur le seul périmètre libéral)
- Diminuer les prestations (baisse de la valeur des points, abattements pour anticipation..)
Seule porte de sortie pour faire face à cette problématique annoncée : préparer soi-même sa retraite, en complément du système par répartition. C’est devenu un impératif si vous ne voulez pas partir à un âge ou le repos serait plus que mérité, et avoir un niveau de retraite suffisant … et commencer à la préparer le plutôt possible avec régularité sera un atout majeur.
Au détour de la lecture d’une information récente éditée par votre caisse et à destination des jeunes Vétérinaires nous avons noté la phrase suivante qui a la qualité de très bien poser le problème de la retraite :
La réflexion sur la retraite doit donc s’envisager au plus-tôt de la vie professionnelle afin d’être la plus lissée possible. E t ce n’est pas à 40 ans qu’il faut se soucier de sa situation…
Les règles sont simples : plus on cotise tôt, plus on reçoit par la suite ; une retraite se construit euro par euro tout au long de sa vie. Plus on s’y prend tard, plus l’impact financier est important et douloureux.